Instructeur :
Nous décollons en remorqué pour une montée à 1250 m QFE sur l’axe de voltige à la verticale de l’aérodrome, avec un instructeur et un élève remorqueur dans le DR400.
C’est mon 2e vol de la journée et le premier pour mon élève qui en est à son 5e vol de formation à la voltige en planeur.
Arrivés vers 800 m QFE, je demande à mon élève les commandes pour qu’il puisse effectuer sa checklist voltige en place avant. Je lui confirme que « les commandes sont à l’arrière ». Il rentre le train, vérifie la sécurité cabine, réinitialise l’accéléromètre, resserre ses ceintures etc. Lorsqu’il a fini, je lui rends les commandes en lui faisant confirmer qu’il est bien aux commandes. Nous avançons alors vers le milieu de la vallée et la masse d’air est calme.
J’effectue à voix haute ma propre checklist voltige en place arrière. Je finis par « poignée du parachute repérée et accessible » en la regardant tout en mimant le geste avec la main droite.
Lorsque je relève les yeux je vois l’avion remorqueur descendre rapidement sous l’horizon.
Je laisse échapper un juron tout en saisissant le manche pour le pousser. L’instructeur de l’avion nous appelle quelques secondes plus tard pour demander ce qu’il s’est passé. Je lui indique que l’incident cabine est terminé. Nous poursuivons le remorqué tel que prévu.
Élève pilote planeur :
Le remorquage se passe bien, arrivé à quelques minutes de la verticale terrain pour des évolutions voltige, l’instructeur prend les commandes pour que je fasse la check-list pré-voltige (sangles, verrière fermée verrouillée, AF verrouillés, train rentré etc), je la fais puis je reprends les commandes pour que l’instructeur fasse de même. L’instructeur énonce les items de sa check-list à haute voix et, alors qu’il mentionne la vérification de la poignée parachute, je me rends compte que je l’ai oubliée en faisant ma check-list, sous l’effet du stress je jette un rapide coup d’œil à ma poignée pour la vérifier, ce qui est suffisant pour perdre le remorqueur des yeux et passer en position haute. La position est rapidement détectée et corrigée, le vol se poursuit puis nous débriefons au sol avec l’équipage de l’avion remorqueur.
Pendant un instant très court, plus personne dans le planeur ne regardait devant. Le passage en position haute s’est fait en une seconde ou deux en l’absence de turbulence.
Désormais, au moment de lui rendre les commandes je rappelle systématiquement à mon élève de ne pas perdre le remorqueur des yeux pendant que j’effectue ma checklist à l’arrière.
En aucun cas le pilote du planeur remorqué ne doit quitter des yeux le remorqueur; la situation peut se dégrader extrêmement rapidement.
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