Tube de pitot bouché

L’événement s’est déroulé lors du premier vol sur le planeur monoplace de type Pégase du stage.
Aucune anomalie n’a été détectée lors de la visite pré vol. Le planeur n’avait pas volé depuis plusieurs jours. La vitesse de remorquage demandée était de 130 km/h. Très rapidement, après le décollage, je remarque une vitesse anormalement basse de <30km/h indiquée sur mon anémomètre. Je pense à un possible masquage du tube de Pitot par le câble de remorquage. Je constate assez rapidement que la vitesse indiquée se met à augmenter de façon lente, mais régulière. Lorsque celle-ci atteint 180 km/h, je demande au remorqueur sa vitesse. Il me confirme qu’il est bien à 130 km/h. La vitesse continue d’augmenter tout au long du remorquage jusqu’à atteindre 220 km/h. J’en déduis que mon anémomètre n’est pas utilisable et en averti par radio l’instructeur au sol qui demande au remorqueur de me ramener en zone de perte d’altitude pour un retour immédiat sur le terrain. Après le largage du câble, je décide de profiter de ma hauteur pour prendre en main le planeur et fait quelques exercices de virage à faible inclinaison et de décrochage en ligne droite. Cela m’a permis de déterminer mon assiette de référence et de décrochage ainsi que le comportement du planeur avant le décrochage.
Je décide de commencer l’étape de vent arrière avec 50 m de plus que la hauteur de tour de piste afin de pouvoir m’assurer une finale assez longue. Lors du message radio pour m’indiquer en vent arrière, je précise que mon atterrissage sera probablement un peu long dû à une vitesse d’approche certainement plus élevée qu’à l’habitude. À ce message, la tour demande le silence radio jusqu’au posé du planeur.
L’atterrissage, c’est bien déroulé. Le planeur est directement allé à la maintenance qui a débouché le tube de Pitot. D’après l’instructeur présent au sol, ce tube a probablement été bouché pour une mouche maçonne. Le planeur est retourné voler dans l’après-midi sans incident.