Lors d’un vol d’instruction avec un élève débutant (moins de 5h de vol et moins de 10 séances), je lui laisse les commandes pour le décollage et le remorquage pour la première fois. Après un briefing au sol, nous décollons et je commente le roulage, le décollage et le remorquage en le laissant piloter mais en reprenant les commandes si le planeurs s’éloignait trop du cadre sécurisé aussi bien en étagement qu’en écartement.
A la fin de la montée initiale, alors que l’ULM entame un large virage par la gauche, l’élève a du mal a tenir ses paramètres et je tarde trop à reprendre les commandes. Le câble se détend fortement, malgré mon action aux aérofrein pour empêcher ce phénomène. Lors de la remise sous tension du câble, un fort à-coup à lieu, ce qui entraine la rupture immédiate du fusible du câble de remorquage.
Le câble reste alors accroché depuis le nez du planeur. Bien que la hauteur soit largement suffisante, je décide d’atterrir à contre-QFU car l’approche est beaucoup plus dégagée et évite le passage au-dessus d’habitations. Arrivé au niveau du seuil de piste contre-QFU je largue le câble à proximité du treuil en bout de piste et poursuis mon atterrissage sans encombre.
L’ULM remorqueur finit de même son tour de piste de façon standard.
Aucun dégâts n’est constatés sur les machines, et le fusible est remplacé juste après.
En tant qu’instructeur, j’ai trop tardé à reprendre les commandes dans le but de laisser mon élève se débrouiller et forger son expérience au mieux. La hauteur de rupture était largement suffisante pour effectuer un tour de piste standard en toute sécurité, et mon expérience de remorqueur m’a permis de ne pas appréhender le largage du câble en parallèle du pilotage et de l’atterrissage.
Après cet incident, je vais adapter les limites que j’acceptent dans la tenue des paramètres au remorquage, quitte à devoir reprendre les commandes plus fréquemment.
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